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книги / Письменная речевая практика французского языка

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des indicateurs de temps (auparavant, avant, maintenant, puis, après, ensuite...)

- Les temps du passé prédominent le plus souvent, notamment le passé simple action entreprise et achevée, et l’imparfait action entreprise, mais inachevée. D'autres temps du passé interviennent, notamment le plus-que-parfait qui exprime une action antérieure à une action passée.

Attention il existe aussi des textes narratifs au présent (dit « présent de narration » accompagné du passé composé) !

-Le récit est souvent écrit à la troisième personne et le narrateur s'efface derrière des thèmes divers (faits, lieux, objets, personnages, émotions...).

-Le texte contient des indications précises intéressant les personnages, l'époque et le milieu.

LES POINTS DE VUE___________________________________________________________

Le regard sur l’action, sur les personnages ou sur les lieux, objets peut prendre trois formes différentes

- Point de vue Interne : informé, mais subjectif.

C’est le regard d ’un personnage qui dit ce qu’il voit avec le filtre de sa personnalité, de son expérience (donc subjectif : centré sur le sujet). Il livre son interprétation et quand il dit qu’une jeune fille est belle ou bête (ou les deux) il n ’engage que lui, d’autres auraient pu penser autrement...

- Point de vue Externe : moins compétent, mais plus objectif.

Ce qui est dit, révélé, raconté est le plus objectif (centré sur l’objet) possible, aucune pensée personnelle n’est livrée, aucun jugement...

- Point de vue Omniscient : absolument subjectif

Ce qui est dit révèle la présence d’un narrateur qui voit tout, qui sait tout des personnages, il livre les pensées intimes de chacun, il connaît leur passé, leur futur, il est partout, dedans, dehors, il juge leurs actions, leur physique... C’est un regard divin sur des créatures marionnettes...

2. Следуя

теории,

излож енной

выше,

приведите

примеры

повест воват ельных

текстов. Suivant

la théorie ci-dessus,

donnez les

exemples des textes narratifs.

 

 

 

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3. Определите тип повествовательных текстов. Н апиш ит е план каждого текста. Définissez le type des textes narratifs. Rédigez le plan de chaque texte.

Texte 1

Petite histoire de l'assiette*

On n’utilisait pas d’assiettes individuelles ai Moyen Âge. Les convives partageaient avec leur voisin de table une écuelle ou un tranchoir, plaque sur laquelle on posait une grosse tranche de pain qui absorbait le jus des aliments. Les assiettes sont apparues en France à la Renaissance, sous l’influence italienne. Elles étaient fabriquées en étain, en or ou en argent, et leur usage était réservé à la famille royale et à la noblesse. Sous Louis XV, on commença à en confectionner en faïence et en porcelaine, et, à la fin du XVIIIe siècle, tout le monde, riche ou pauvre, put s’en servir pour manger à table.

Texte 2

Le lion et la Panthère**

Il était une fois une belle panthère au pelage doux et soyeux et aux yeux verts. Elle vivait heureuse et était entourée de ses amis les Animaux de la savane et de Latira, l’enfant du village. Ils étaient gentils et sérieux.

Un jour, la Panthère qui courait à vive allure après une proie, tomba soudain dans un piège dressé par son ennemi de toujours le Lion. Un de ses amis, l’oiseau, vit la panthère tombant dans le piège et il alla jusqu’au village prévenir ses amis du danger qui la menaçait. Tous les animaux allèrent, le plus rapidement possible, alerter l’enfant du village, Latira.

Pendant ce temps, le Lion alla au piège et tenta de ramener la Panthère dans sa tanière pour la manger. La Panthère se défendit et se sauva.

Au village Tyr, l’enfant Latira, très inquiet, décida de préparer tous les animaux du village à aller sauver la Panthère. Ils se lancèrent tous sur les traces de la panthère, ignorant que celle-ci venait tout juste de réussir à échapper aux griffes du Lion. L’enfant Latira lança les chevaux à vive allure, tous les animaux amis de la Panthère étaient accrochés à la crinière des chevaux. Ils galopaient si vite, qu’ils ne virent même pas l’énorme piège creusé par le Lion et ils tombèrent tous dedans.

La Panthère, tout en s’enfuyant, vit que tous ses amis, les animaux du village, étaient à leur tour prisonniers de l’affreux Lion.

« Vite à l’arbre magique ! » pensa la Panthère. Cet arbre magique avait le pouvoir d’exaucer tous les voeux.

Источник: Almanach des Terres de France 2011,- Paris: Presse de la Cité, un département de place des éditeurs, 2010.

Источник: http://www.momes.net/Joumal/petiteshistoires/39.htm1

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« Bonjour grand arbre magique, j ’aimerais bien délivrer mes amis du village du méchant Lion, mais je ne sais pas où ils sont. »

L’arbre magique lui répondit :

« Regarde dans mon feuillage, tu verras tes amis emprisonnés et le lieu où ils se trouvent. »

La Panthère regarda attentivement et alla chercher ses amis. Elle courut pendant toute la nuit et au petit matin elle trouva la cachette du Lion. Elle attendit et au coucher du soleil le Lion sortit pour aller chasser. Juste au moment où il sortait de sa cachette, sa queue toucha celle de la panthère. Le Lion se retourna vivement et la vit. Il lui sauta dessus, elle se défendit et d’un violent coup de patte, elle lui creva l’oeil. Il s’enfuit hurlant de douleur et il mourut en chemin.

La Panthère délivra tous ses amis et devint la reine de la savane. Aucun lion ne les embêta plus jamais.

Fin.

Texte 3

***

Quand elle fut rentrée le soir, dans sa chambre, elle se sentit étrangement remuée et tellement attendrie que tout lui donnait envie de pleurer. Elle regarda sa pendule, pensa que la petite abeille battait à la façon d’un cœur, d’un cœur ami; qu’elle serait le témoin de toute sa vie, qu’elle accompagnerait ses joies et ses chagrins de ce tic-tac vif et régulier; et elle arrêta la mouche dorée pour mettre un baiser sur ses ailes. Elle aurait embrassé n’importe quoi. Elle se souvint d’avoir caché dans le fond d’un tiroir une vieille poupée d’autrefois; elle la rechercha, la revit avec la joie qu’on a en retrouvant des amies adorées; et, la serrant contre sa poitrine, elle cribla de baisers ardents les joues peintes et la filasse frisée du joujou.

Et, tout en le gardant en ses bras, elle songea.

Etait-ce bien LUI l’époux promis par mille voix secrètes, qu’une Providence souverainement bonne avait ainsi jeté sur sa route? Etait-ce bien 1' être créé pour elle, à qui elle dévouerait son existence? Etaient-ils ces deux prédestinés dont les tendresses se joignant devaient s’étreindre, se mêler indissolublement, engendrer L’AMOUR?

Elle n ’avait point encore ces élans tumultueux de tout son être, ces ravissements fous, ces soulèvements profonds qu’elle croyait être la passion; il lui semblait cependant qu’elle commençait à l’aimer; car elle se sentait parfois toute défaillante en pensant à lui; et elle y pensait sans cesse. Sa présence lui remuait le cœur; elle rougissait et pâlissait en rencontrant son regard, et frissonnait en entendant sa voix.

Elle dormit bien peu cette nuit-là. (Une vie, Guy de Maupassant)

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Texte 4

Aujourd'hui, des policiers sont venus m'arrêter et m'ont passé les menottes devant mon patron. Quatre heures de garde à vue plus tard, j'ai compris ce qui m'arrivait. Une erreur d'un chiffre dans un identifiant national et j'étais passé d'employé de bureau à trafiquant de drogue à tendances meurtrières.

Текст 5

La troïka européenne et l'Iran reprennent les pourparlers sur le nucléaire

L'Union européenne, représentée par la troïka France, Allemagne et Grande-Bretagne, et l'Iran ont repris, mercredi 21 décembre, à Vienne, des pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran, qui, selon certains diplomates, ont peu de chances d'aboutir. Les directeurs politiques des ministères des affaires étrangères de la troïka et Javad Vaidi, membre du Conseil de la sécurité nationale iranien, doivent définir un cadre dans lequel pourraient se dérouler, à l'avenir, des négociations sur la maîtrise du cycle du combustible nucléaire que l'Iran revendique, mais que l'Occident craint de voir utiliser pour fabriquer une bombe atomique. (Le Monde, 21/12/05)

4. Перепишите текст, меняя статус расказчика. Réécrivez le texte en changeant le statut du narrateur.

BAC L, puis infirmier : comment je suis devenu chirurgien*

Je suis issu d’un milieu modeste. Petit, je ne savais pas quel métier je voulais faire. Je changeais au fil des ans. J’avais pourtant m e certitude, c’est que la médecine était un domaine inaccessible. Je savais que seuls les meilleurs scientifiques pouvaient s’y risquer et que même eux n’y arrivaient pas tous. C’est pour cela que je n’ai jamais envisagé cette option. Cela ne m ’avait même pas traversé l’esprit.

Au lycée, je me suis orienté vers un bac littéraire. Un choix fait un peu par dépit parce que mon établissement ne faisait pas d’économie. Après avoir décroché mon bac au rattrapage, j ’ai tenté de passer le concours pour devenir prof de gym. L’examen était assez fermé, j ’ai échoué. A cette époque, j ’étais très sportif. Cela m’a permis de rencontrer des kinés du sport, m e profession qui m’a semblée intéressante. La encore, j ’ai décidé de passer le concours. C’était un examen destiné à plusieurs professions paramédicales. En fonction du classement, on était affecté vers un métier. Je n’ai pas eu kiné mais j ’ai obtenu une place en école d’infirmier. Je me suis dis pourquoi pas. Le métier d’infirmier était une garantie de ne pas avoir de problèmes de chômage.

Измененный текст с сайта http’.//etudiants.larevuedupraticien.fr

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La formation

m ’a plu et

a été très

enrichissante. J’ai été très vite au

contact du malade,

ce que j ’ai

beaucoup

aimé. Ces nombreux stages m’ont

ouvert les yeux sur l’ensemble des champs de la santé. A la fin de ma troisième année, j ’ai appris qu’à la fac de Bobigny (Seine-Saint-Denis), tout près de mon école située à Bondy, un concours de médecine était aménagé pour accueillir les paramédicaux. Sur les 600 points du concours, il y avait 500 points pour l’examen et 100 points de bonus. Le fait de travailler en parallèle en tant qu’infirmier permettait de décrocher d’office la totalité des points de bonus. Du coup, je travaillais la nuit à temps plein. Malgré la fatigue, je me disais qu’il fallait que je tente cette expérience.

C’est le contact avec les étudiants en médecine lors de mes stages infirmiers qui m ’a poussé à tenter le concours. Il m’est arrivé de suivre des cours d’externes et j ’ai réalisé que je comprenais. Je me suis dit que ce n’était finalement peut être pas si difficile. Ma chance a été que dans la fac expérimentale de Bobigny, il n’y avait pas de maths ni de physique. En revanche, il y avait beaucoup de sciences humaines comme de l’anthropologie ou de la psychanalyse. C’était passionnant. L’année s’est écoulée et j ’ai eu le concours. A la vue du résultat, je n’y croyais pas. Je me suis dit que cela allait changer ma vie.

J’ai adoré mes études de médecine. En deuxième année, j ’y ai rencontré celle qui allait devenir ma femme. A l’internat, j ’ai été reçu partout. J’ai opté sans hésiter pour la chirurgie orthopédique. J’avais découvert cette spécialité lors d’un stage infirmier et j ’avais été totalement emballé. Pendant toutes ces années, ça a été mon leitmotiv. Après ma thèse, j ’ai fait trois ans de clinicat. Je voulais absolument continuer à faire des travaux scientifiques. C’est le meilleur moyen de continuer à progresser et d’être un professionnel épanoui.

Aujourd’hui, j ’exerce dans une clinique privée depuis 2002. Je me suis spécialisé dans la chirurgie de l’épaule. En parallèle je poursuis la recherche. Une de mes publications traitant de la coifFe des rotateurs vient d'être récompensée lors d’un congrès mondial de la chirurgie de l’épaule au Japon. Je fais ce qui me plait et ça n ’a pas de prix. Je suis tellement passionné par mon métier, que j ’ai souvent l’impression de ne pas travailler ! Lorsque j ’étais jeune, jamais je n ’aurais imaginé avoir une vie comme ça.

Mon expérience a pu être bénéfique pour d’autres. Je suis heureux d’avoir réussi à motiver plusieurs infirmiers qui sont depuis devenus médecins. J’essaie de démystifier le concours. Souvent, on se ferme des portes soi-même. Evidement que c’est difficile mais je pense qu’il faut essayer.

55

У Р О К 15

LEÇON 15

Структура повествовательного текста

Structure narrative

1. Прочитайте информацию о структуре повествовательного текста*. Lisez l'information sur la structure du texte narratif.

La structure narrative

La structure narrative est toujours la même, peu importe le type d’histoires que l’on raconte. Tout commence par une situation initiale, comprend un élément déclencheur, un noeud ainsi qu’un dénouement et se termine par une situation finale. Voici les caractéristiques de chacun des éléments.

Situation initiale

C’est la situation de départ, c’est le calme plat, c’est la routine quoi. Elle présente l’atmosphère de départ et autres détails pertinents avant de commencer les péripéties. On doit se poser plusieurs questions Qui est là au départ? cela se passe-t-il? Quand? Que fait le personnage ou que font les personnages, bref, c’estquoi qui se passe? Comment cela se passe? Pourquoi est-ce ainsi? Sans nécessairement présenter tous ces éléments, il faut généralement répondre aux quatre premières questions, même de manière imprécise. Prenons un exemple...

« Il était une fois deux jeunes enfants qui vivaient avec leurs parents dans une forêt très étrange. Chaque jour, ils jouaient ensemble dans la cour arrière de leur maison. Le plus vieux, Sam, se montrait très curieux à propos de la forêt des alentours, mais sa mère lui répétait chaque matin qu’il lui était formellement interdit de s ’y rendre. Le père, de son côté, refusait tous les soirs, à son retour du

* Источник: http://lacrQiseefr.wordpress.com/2Q09/12/02/la-structure-narrative/

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travail, de répondre aux nombreuses questions de son fils. Rien de plus n ’était nécessaire pour augmenter la curiosité insatiable dujeune garçon téméraire. Sa petite soeur se montrait beaucoup plus raisonnable, elle refusait de l ’encourager dans ses plans pour déjouer la surveillance deleur mère afin de s ’enfoncer dans les bois comme le rêvait son a în é .»

r

Elément déclencheur (ou perturbateur)

L’élément qui déclenche une histoire, c’est ce qui fait qu’il y a un récit ou non à raconter. Ça peut être tout événement (ou action) qui vient perturber le calme du départ, l’équilibre qu’il y avait dans la vie des personnages dans la situation initiale. Ce déséquilibre bouleversera les personnages et les obligera à réagir pour régler la situation. Voici la suite du récit précédent :

« U n jour, le petitfut surpris sa mère les laissa seuls, sa sœur et lui, pour aller porter secours à une amie dont il n ’avait jamais entendu parler. Elle lui fit promettre de bien s ’occuper de Gaby, sa petite sœur, et de ne surtout pas s ’approcher de la forêt! Bien sûr, le gamin se dit intérieurement que ce serait une occasion en or pour explorer les bois à son aise... mais il ne voulait pas qu’il arrive quoi que ce soit à sa frangine. Quel dilemme! Il promit à sa mère de bien l ’écouter malgré une petite hésitation qui marqua sa réponse.

Tout se passa merveilleusement bien jusqu’à la venue d ’un étrange petit bonhomme, une minuscule créature qui sollicita l'aide de Sam en échange de la surveillance de sa sœur.La petite créature, porteuse d ’un nom tout aussi étrange que son apparence, Salamanthar, expliqua au garçonnet son problème.

-Allô, petit de l ’homme vénéré dans nos bois. Je suis Salamanthar, un élianthar.

-Un élianthar? répéta Sam.

-Oui, un élianthar. Nous sommes des êtres vivants dans la profondeur des arbres, dans leur cœur. Nous avons tous les pouvoirs

pour protéger cetteforêt avec l ’aide de votre père.

-Mon père? répéta de nouveau le petit garçon.

-Eh oui! C ’est un grand sorcier de notre monde. Il se promène chaque jour dans les sentiers, nous aidant à repousser les tentatives

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des alanissons, des créatures maléfiques qui veulent détruire toute beauté sur cette terre. Il prit Vapparence d ’un homme voilà fort longtempspour se cacher auxyeux de nos adversaires.

- Je ne vois pas pourquoi...

Tuttutut, l ’interrompit Salamanthar. Je manque de temps; le temps précieux, précieux pour nous, précieux pour vous.

-Je ne

-Arrête de parler et écoute-moi attentivement. Tes parents sont

prisonniers de nos ennemis. Tu dois aller vite les libérer, tu es le seul à pouvoir pénétrer la tour des Ombres, repère de ton papa. Tu y trouveras la clé pour assurer notre sécurité. »

Nœud

C’est le déroulement de l’histoire. On y retrouve toutes les actions et réactions qui ponctuent le parcours des personnages jusqu’à ce qu’on trouve une solution. Tout au long de l’intrigue, les personnages vivent un déséquilibre qu’ils cherchent à tout prix à résoudre. Ce noeud comprend tout ce que les personnages pensent, disent ou font en réaction à l’élément perturbateur ainsi que les efforts qu’ils déploient pour résoudre le problème. C’est une suite de rebondissements impliquant le personnage principal et les personnages secondaires qui l’entourent. Poursuivons le récit...

« L ’élanthar expliqua la tâche que devra accomplir le petit humain. Il devra y aller seul, Salamanthar lui assurant qu ’il prendra grand soin de Gaby en son absence. Le garçon prépara rapidement

un petit baluchon contenant ses plus précieux secrets un

œuf de

dragon (il appelle ainsi la petite pierre orangée et luisante

qu ’il a

découvert au pied du grand chêne planté au centre de leur cour), une mèche de cheveux de sa mère qu ’elle lui avait donné en lui disant que cela le protégeait ainsi que quelques menus souvenirs de ses jeux avec sa sœur. Il y ajouta un peu de vivres, des vêtements de rechange et son jouet préféré. Il s ’engagea ensuite, pour la première fois de sa vie, sur les sentiers sombres de laforêt.

Sam avançait craintivement parmi les branches des arbres qui accrochaient ses vêtements au passage. Il avait l ’impression étrange d'une surveillance constante. Il croyait entendre les feuilles bruire et chuchoter à son oreille « Chhh... chhh... Ne te retourne pas, petit

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bonhomme, ne te retourne pas, nous protégeons tes pas. Personne ne

te suivra, personne ne t ’attrapera,

mais ne te retourne pas. Chhh...

chhh... » I l continua ainsi pendant quelques heures.

 

Il arriva soudain devant un chêne semblable à celui qui

grandissait dans sa cour, à la

maison. Un arbre majestueux,

impressionnant

il

avait trouvé

le signe du repère paternel.

Rapidement, il en explora le tronc pour trouver un indice,

mais en

vain. Découragé,

il s ’ejfondra au pied de l ’arbre et pleura

« Dès

la première épreuve, j ’échoue! Je

n ’arriverai pas à sauver tout le

monde. Je suis bien

trop p e tit...»

et il s ’endormit au creux du sol,

sur un doux tapis de mousse. En rêve, un être de lumière lui montra la voie puis l ‘encouragea à poursuivre sa route, le temps pressait.

En se réveillant en sursaut, Sam se dit qu’il avait de bien étranges compagnons de route. Il aura de nombreuses questions quand il retrouvera son père, c ’est certain. Il prit dans sa main sa pierre de dragon et l ’inséra dans un nœud d ’une branche singulière qui s ’était mystérieusement placée à sa hauteur. Unefente juste assez grande s ’ouvrit pour le laisser passer puis elle se referma immédiatement sur son passage. Arrivé dans la grande salle, repère

paternel, il

trouva sa pierre dans

sa poche de son pantalon,

l ’ouverture

s ’était refermée derrière

lui. Il explora les lieux, trouva

tous les objets qui lui seront nécessaires pour sa quête tel que Salamanthar le lui avait dit, puis il entreprit le plus longpériple de sa vie en sortant du repère par un tunnel qui devait le mener au-delà des montagnes qui entouraient son monde.

Plusieurs heures et pauses plus tard, le jeune garçon rencontra un être semblable à Salamanthar. Il voulut lui adresser laparole, mais la minuscule créature courut au devant de lui dans le sentier sinueux. Sam s ’élança à sa poursuite, tâchant de ne pas la perdre de vue. Il courut tellement et tellement qu ’il finit par s ’effondrer de fatigue avant d ’avoir pu la rattraper. Aussitôt, ilfut encerclé par tout un clan de ces élanthars. Il fut pris au piège par un nombre incalculable de ces créatures qui ne lui semblaient plus sympathiques du tout

- Que se passe-t-il? Pourquoi êtes-vous agressifs? Je viens vous aider...

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- Hahaha! s ’écria un petit être couvert d ’or, le roi peut-être. Tu as vraiment cru auxpropos de Salamanthar? Tu es vraiment naïf, mon pauvre. Une chance pour moi qui peut enfin mettre la main sur la source de pouvoir. Remets-moi immédiatement le grimoire, les pierres et la potion de pouvoir que tu devais prendre chez ton père.

-Mais...

-Allez, dépêche-toi. Je dois vite préparer la cérémonie qui fera

de moi et de monpeuple les plusféroces guerriers.

Attendez! Ne peut-on pas négocier? Pourquoi vouloir ainsi dominer?

- Nous sommes toujours les plus petits, les plus faibles. Tous rient de nous, jamais nous ne sommes pris au sérieux. Dès maintenant, cela va changer. Hahaha! »

Dénouement

Voici le moment tant attendu - l’instant de gloire pour les héros s’il y a lieu - c’est l’action qui permet un retour au calme. C’est à ce moment que les personnages trouvent la solution pour retrouver l’équilibre dans leur vie. Souvent, les choses ont eu le temps de changer...

« L e jeune n ’eut d ’autre choix que de remettre les objets tels que demandés... quoiqu’il passa sous silence qu’il avait changé l ’apparence des choses grâce à l ’esprit de lumière qu’il avait vu dans ses rêves. Ce dernier lui avait transmis le don des apparences. Il put ainsi substituer ses trésors personnels aux objets exigés. Heureusement, les mystérieuses créatures, excitées par leurs futurs pouvoirs, laissèrent aller librement Sam. Il fureta autour du camp et découvrit tous les membres de sa famille, Gaby y comprise, dans une cage suspendue à un arbre. Il demanda l ’assistance de ses nouveaux amis, les arbres, et il put, à l ’insu de ses adversaires, libérer tout son monde. Discrètement, ils quittèrent rapidement le boisé où ils avaient été retenus.

La famille était enfin toute réunie. Martin, le père, était très fier de son fils, du courage dont il avaitfait preuve. Sam lui avait remis ce qui lui appartenait tout en lui expliquant les événements des dernières heures. Le sorcier profita de l ’occasion pour transformer les petites

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