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книги / Французская стилистика и перевод

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Лексические

Неприятие шаблонных слов и выражений, широкое

особенности

использование лексики в переносном значении,

 

намеренное

 

столкновение

разностильной

лексики,

 

использование лексики с двуплановой стилистической

 

окраской.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Возможность

использования

архаизмов,

диалектиз­

 

мов, авторских неологизмов.

 

 

 

 

 

 

Возможно

 

присутствие

социолектной

 

лексики

 

(жаргонизмы, арготизмы, ругательства).

 

 

 

Большую сложность для перевода представляет

 

французское общее арго, не имеющее аналогов в

 

русском языке. В переводе компенсируется, как

 

правило, использованием единиц просторечия или

 

молодежного сленга).

 

 

 

 

 

 

 

Использование «говорящих» имен и топонимов.

 

Использование игры слов, основанной на много­

 

значности слова или оживлении его внутренней

 

формы.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Характер

ФЕ разговорного и книжного характера

 

 

устойчивых

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

сочетаний

Использование форм, в которых проявляется

Морфологические

особенности

категория

конкретности,

необходимая для

создания

 

зримой образности. Частотность глаголов; не

 

характерны неопределенно-личные формы глаголов,

 

формы множественного числа от отвлеченных и

 

вещественных существительных и др.

 

 

Синтаксические

Использование

всего арсенала

имеющихся

в

языке

особенности

<синтаксических средств.

 

 

 

 

 

 

 

Наличие контраста коротких и длинных предложений,

 

1преобладание сочинительной связи, наличие или

 

<этсутствие

причастных

оборотов

в стиле

данного

 

iштора.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Общие языковые

1Нирокие

 

возможности

для

использования

особенности

iневозможных средств выражения, приемов и фигур

 

стиля.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

\Использование языковых средств образной мысли,

 

3эстетической функции, соответствующих художест-

 

винному замыслу писателя.

 

 

 

 

 

 

С)собая значимость комплексных фигур стиля и

 

композиционных приемов.

 

 

 

 

 

 

 

ССпецифика тропов, синтаксических структур, харак-

 

тер повторов

имеет конкретную

привязку

к

эпохе

0Алексеева, 2001).

côté, qui s'éveillait à retardement, il regagna l'air libre d'un pas de petit vieux, cassé en deux. Il se demanda si Agnès avait tenté de lui courir après ou si elle avait tout de suite téléphoné à Jérôme. De l’imaginer annonçant qu'il y avait un os le fit ricaner doucement. Mais peut-être ricanait-elle aussi, en disant que tout se passait comme prévu.

(Extrait tiré de E. Carrère La Moustache. P. 116-117).

2) Ma mère, ça la prend tout à coup, vers la fin de l'après-midi, surtout à la saison sèche, elle fait laver la maison de fond en comble, pour nettoyer elle dit, pour assainir, rafraîchir. La maison est bâtie sur un terre-plein qui l'isole du jardin, des serpents, des scorpions, des fourmis rouges, des inondations du Mékong, de celles qui suivent les grandes tornades de la mousson. Cette élévation de la maison sur le sol permet de la laver à grands seaux d'eau, à la baigner toute entière comme un jardin. Toutes les chaises sont sur les tables, toute la maison ruisselle, le piano du petit salon a les pieds dans l'eau. L'eau descend par les perrons, envahit le préau vers les cuisines, Les petits boys sont très heureux, on est ensemble avec les petits boys, on s'asperge, et puis on savonne le sol avec du savon de Marseille. Tout le monde est pieds nus, la mère aussi. La mere rit. La mère n'a rien à dire contre rien. La maison tout entière embaume, elle a l'odeur délicieuse de la terre mouillée après l'orage, c'est une odeur qui rend fou de joie surtout quand elle est mélangée à l'autre odeur, celle du savon de Marseille, celle de la pureté, de l'honnêteté, celle du linge, celle de la blancheur, celle de notre mère, de l'immensité de la candeur de notre mère.

(Extrait tiré de M. Duras L amant. P. 76-77).

3) Le roi était mécontent de ne pas posséder Monsieur de Sainte Colombe. Les courtisans continuaient de vanter ses improvisations virtuoses. Le déplaisir de ne pas être obéi ajoutait à l'impatience où se trouvait le roi de voir le musicien jouer devant lui. Il renvoya Monsieur Caignet accompagné de l'abbé Mathieu.

Le carrosse qui les menait était accompagné par deux officiers à cheval. L'abbé Mathieu portait un habit noir en satin, un petit collet à ruche de dentelles, une grande croix de diamants sur la poitrine.

Madeleine les fît entrer dans la salle. L'abbé Mathieu, devant la cheminée, posa ses mains garnies de bagues sur sa canne en bois rouge à pommeau d'argent. Monsieur de Sainte Colombe, devant la porte-fenêtre qui donnait sur le jardin, posa ses mains nues sur le dossier d'une chaise étroite et haute. L'abbé Mathieu commença par prononcer ces mots:

«Les musiciens et les poètes de l'Antiquité aimaient la gloire et ils pleuraient quand les empereurs ou les princes les tenaient éloignés de leur présence. Vous enfouissez votre nom parmi les dindons, les poules et les petits poissons. Vous cachez un talent qui vous vient de Notre-Seigneur dans la poussière et dans la détresse orgueilleuse. Votre réputation est connue du roi et de sa cour, il est donc temps pour vous de brûler vos vêtements de drap, d'accepter ses bienfaits, de vous faire faire une perruque à grappes. Votre fraise est passée de mode et...

(Extrait tiré de P. Quignard Tous les matins du monde. P. 28-29).

4) Mes deux collaborateurs retrouvrèrent tant bien que mal leur sérieux et Lovai s'exprima ainsi:

Monsieur, c'est ce papier, ce rouleau qu'on a trouvé sur nos bureaux, ce matin.

Eh bien, Lovai, dis-je, sévère, qu'est-ce qu'il a ce rouleau, de si extraordinaire?

Je ne sais pas, monsieur, rien: j ’avoue qu'à la réflexion il n'a rien de particulier, mais, quand on Га lu, il nous a fait rire.

Je pressentis qu'en les mettant tous deux à l’aise j'obtiendrais de précieuses observations; aussi m'exclamai-je:

Je ne vous reproche rien à tous deux! On a bien le droit de rire chez Rosserys & Mitchell! D'ailleurs, parmi les sociétés de notre pays, n'est-ce pas celle où l’on s'amuse le plus ! Je vous avoue avoir moi-même souri en lisant ce rouleau... Ce qui est écrit est si ridicule. Encouragé, Lovai m'interrompit:

Moi, je ne l'ai pas trouvé ridicule, mais ce qui m'amusait c'est la tête que ferait M. Saint-Ramé en lisant ce rouleau... Ce qui est écrit est si ridicule!

“Diable, pensai-je, voilà qui devient serieux”.

M. Saint-Ramé? Quelle tête voulez-vous qu'il fasse?

Je ne sais pas, monsieur, mais on dirait que celui qui a écrit ça se moque de lui.

Mais il fait le contraire, dis-je; il écrit que ce n'est pas simple de nos jours de diriger une entreprise et qu'il y faut de vastes connaissances.

Oui, murmura Lovai, soudain très grave, c'est vrai...

Lovai, demandai-je, brusquement inspiré, est-ce que vous saviez, vous, ce qui est écrit sur ce rouleau?

Une ou deux minutes environ s'écoulèrent avant que la réponse ne s'aballe:

Monsieur, ça a l'air tout simple, mais je le savais sans le savoir.

(Extrait tiré de R-V. Pilhes. L’Imprécateur. P. 27)

Упражнения 1) Определите фигуры стиля и другие стилистические приемы, которые используют авторы.

2)Какие средства связности используются в предлагаемых отрывках?

3)К какому композиционному узлу произведения могут относиться события, описываемые в каждом из отрывков?

4)Произведите полный стилистический анализ каждого из отрывков.

Заданием 3

Прочитайте нижеследующий текст и определите его жанро-стилевую принадлежность. Выполните предлагаемые ниже упражнения.

...Lorsque nous fumes enfin dans la pâtisserie et qu'après mon cinquième gâteau, je commençai à souffler un peu, ma mère m'exposa brièvement ses projets d'avenir. Enfin, nous tenions quelque chose de concret, le talent était certain, la voie tracée, il n'y avait plus qu'à continuer. J'allais devenir un grand acteur, j'allais rendre les

les circonstances dramatiques que mon pays traverserait. La France peut me demander tout, mais pas ça.

Je reconnais que l'idée de jouer de petits sketches fripons devant celui qui se tenait tout seul dans la tempête et dont la volonté et le courage devaient soutenir tant de coeurs défaillants, n'était pas ce que notre jeunesse avait trouvé de plus heureux.

Mais je n'aurais jamais cru qu'un seul spectateur, dans la salle, parfaitement correct et silencieux, pût réduire les acteurs et le public entier à un tel état de gravité.

Le général de Gaulle, dans sa tenue blanche, se tint très droit au premier rang des spectateurs, le képi sur les genoux, les bras croisés.

Il n'a pas bougé, tressailli, ou marqué une réaction quelconque pendant toute la durée de la représentation.

Je crois simplement me rappeler qu’à un moment, alors que, levant très haut la jambe, j’esquissais un pas de french-cancan, cependant qu’un autre acteur s'exclamait : « je suis cocu! je suis cocu! », comme son rôle l'exigeait, je crus perce­ voir, en louchant, un léger frémissement de la moustache sur le visage du chef de la France Libre. Mais peut-être me suis-je trompé. Il se tenait là, très droit, les bras croisés, et il nous fixait avec une sorte d'implacable attention.

L'œil était dans la salle et regardait Gain.

Mais le phénomène le plus étonnant fut l'attitude des deux cents spectateurs. Alors que la veille, la salle entière riait, éclatait en applaudissements et s'amusait follement, cette fois, pas un rire ne monta vers nous du public.

Pourtant, le Général était assis au premier rang et les spectateurs ne pouvaient guère lire l'expression de son visage. A ceux qui affirment que le général de Gaulle ne sait pas établir un contact avec les foules et communiquer ses sentiments, je donne cet exemple à méditer.

Quelque temps après la guerre, Louis Jouvet montait Don Juan. J'assistais aux répétitions. Dans la scène où la statue du Commandeur, fidèle au rendez-vous, vient entraîner le libertin aux enfers, j'eus soudain une sensation étonnante de déjàvu, d’une expérience déjà vécue par moi et je me rappelai Bangui, 1941, et le général de Gaulle me fixant de son regard droit.

J'espère qu'il m'a pardonné.

D'après R. Gary «La promesse de l'aube »

Уп р аж н ен и я

1)Проанализируйте средства, которые использует автор для передачи юмора. Произведите анализ использованных стилистических фигур и приемов.

2) Определите стиль (стили) изложения, используемый (ые) автором текста.

3) Произведите полный стилистический анализ отрывка.

4) Выполните перевод отрывка на русский язык. Все ли особенности автор­ ского юмора удается передать в переводе? Каковы другие средства передачи эстетического эффекта?

5) Каким образом передается в тексте категория интертекстуальности?

6) Какие средства связности используются автором в отрывке?